Tableau de la Cène – Eglise de médan

Le Repas du Jeudi-Saint – La Cène

Cene - Médan
Cène - Tableau du XVIIe s - Eglise de Médan

Cette année, le dimanche des Rameaux, le récit du dernier repas du Christ avec ses Apôtres est relaté par Saint Luc. Son déroulement a inspiré de nombreux peintres.

Une très belle toile se trouve à l’église de Médan : Le Christ au moment où il va rompre le pain, entouré des douze apôtres, que l’on peut presque tous identifier. Jean est proche de Lui.

Judas est représenté selon l’habitude : tenue jaune, cheveux roux, la bourse à la ceinture, la main posée à plat sur la table, mais comme s’il hésitait encore à l’approcher de la coupe.

Ce tableau, illustrant le dernier repas de Jésus, est conforme à l’Evangile de Saint Luc – chapitre 22 – versets 14 à 30.

La salle est en hémicycle et ressemble au chœur d’une église : c’est le Cénacle.

En ce jour de la célébration de la Pâque juive (qui commémore chaque année la sortie d’Égypte avec Moïse et la fête des pains azymes), Jésus en prière est entouré de ses douze apôtres.

Il lève les yeux vers Son Père et rompt le pain, la coupe est posée sur la table.

Autour de Lui, les apôtres sont agités, indifférents ou occupés à se justifier (Pierre qui va Le trahir), à douter (Thomas), à discuter entre eux pour savoir quel est le plus grand.

Judas s’apprête à le trahir mais sa main est encore hésitante, alors que Matthieu, l’ancien collecteur d’impôt, se soucie de lui et surveille la bourse qui contient déjà l’argent de la trahison.

Cette représentation de la Cène est une œuvre française du XVIIe siècle – dont la composition est à la fois classique et d’inspiration baroque.

Ce siècle est une époque d’effervescence religieuse (le jansénisme, le quiétisme, la tentation gallicane, etc) animée par des controverses, des débats d’idées, des discussions. Il semble que ces échanges et disputes de ce siècle transparaissent à travers le comportement des apôtres représentés sur le tableau de Médan.

Cette œuvre est aussi d’actualité : elle exprime la fidélité et la confiance, les doutes et les incrédulités, les indifférences et les oppositions, les trahisons aussi. 

Le peintre qui l’a réalisée nous reste inconnu. Seules des armoiries – d’azur à trois têtes de daim d’or, posées 2 et 1 – fixées sur la colonne de droite, nous signalent que le commanditaire en est Jean Bourdin, seigneur de Médan.

La SAPS – Jeudi Saint 2022.

 

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