"Le Christ apparaissant à Marie-Madeleine"

Tableau de l'église de Villennes

Il est ressuscité, Alleluia !

La paroisse de Villennes possède plusieurs tableaux de grand intérêt, presque tous visibles dans l’église.

 L’un d’entre eux s’intitule “L’Apparition du Christ à Marie-Madeleine” ou “Noli me tangere” (Ne me touche pas). Il est inspiré du chapitre XX (v 14 à 17) de l’Evangile de saint Jean. 

 Nous sommes au matin de Pâques, le soleil perce à peine à travers les nuages. Le Christ ressuscité est sorti du tombeau dont la porte est restée ouverte. Il n’est pas représenté ici uniquement en Christ triomphant de la mort, il est à la fois glorieux et très humain. La lumière, qui irradie de lui, éclaire le décor du second plan, Marie Madeleine et même des maisons sur la colline. Le vêtement rouge, signe de sa résurrection, tournoie autour de son corps. Bien qu’elles aient pratiquement disparu lors des restaurations, les stigmates de la Passion rappellent ses souffrances et sa mort.

 Si sa gloire se manifeste par la lumière qui le nimbe et par le rouge qui s’enroule autour de lui, son humanité se caractérise par sa main prenant appui sur le haut du tombeau et par son visage empreint de douceur. 

Devant lui, Marie-Madeleine vient de tomber à genoux, comme frappée de stupeur et d’émotion. Son visage exprime la douleur passée et le doute encore présent, alors que ses bras étendus accueillent déjà l’incroyable. Elle savait mais ne pouvait pas envisager pareil événement.

La scène se situe très exactement au moment où le Christ prononce son nom, et où elle le reconnaît. L’arrosoir est là, simplement pour nous rappeler qu’elle avait cru rencontrer le jardinier.